Itinéraire glamour : vols en classe affaires et séjours Shangri‑La à Londres et Paris
Au cours de la dernière décennie, j’ai eu la chance de traverser l’Atlantique vers le Royaume‑Uni et l’Europe continentale à de nombreuses reprises, sur différentes compagnies aériennes, avec des itinéraires allant de 48 heures à quatre mois. Ce n’est toutefois qu’à l’automne 2022 que j’ai découvert ma manière préférée de visiter deux des plus grandes villes — Londres et Paris — et depuis, il est difficile d’imaginer faire le voyage autrement. Mon périple transatlantique a commencé à l’aéroport international Newark Liberty, où j’ai réussi à caser un peu de travail dans le salon British Airways avant d’embarquer pour le vol de sept heures vers Heathrow. Habituée autrefois aux sièges les moins chers des compagnies low cost pendant mes débuts, cette fois‑ci j’ai voyagé dans la cabine Club World récemment relancée de British Airways.
Dès que j’ai atteint mon siège, j’ai su que l’expérience allait être différente de ce à quoi j’étais habituée et j’ai immédiatement exploré les fonctionnalités et les équipements de la cabine. Avant tout, j’étais attentive à ma routine de soin et à tout ce qui pouvait m’aider à arriver à destination reposée et prête. La cabine offrait beaucoup d’espace et une vraie intimité : une cloison coulissante transformait mon siège — qui se convertit en lit totalement horizontal — en une suite séparée du reste de la cabine. J’ai apprécié la présence de nombreux rangements pour mes essentiels de vol, ainsi qu’une table, des prises d’alimentation et une literie signée White Company pour un confort optimal.
Une fois l’avion en vol, j’ai pu m’étendre, appliquer mes produits hydratants, retirer mes lentilles et me mettre à l’aise sans déranger les autres passagers. Malgré mon habitude de dormir pendant la quasi‑totalité des traversées transatlantiques, je ne pouvais pas manquer l’un des meilleurs aspects du Club World : le menu de saison. Conçu par les experts culinaires de la compagnie, il s’éloigne nettement des biscuits et des crackers habituels ; j’ai dégusté du thon poêlé au sésame, des fruits frais et une assiette de fromages avant de fermer les yeux pour la durée du vol. À mon réveil, reposée et sans les douleurs habituelles, nous n’étions plus qu’à trente minutes de l’atterrissage — j’étais prête pour ma première étape : Shangri‑La The Shard.
Situé à l’intérieur du gratte‑ciel The Shard, qui s’élève sur 72 étages au sud de la Tamise, le pied-à‑terre londonien du groupe Shangri‑La commence au niveau 34 et s’étend jusqu’au 52e étage. À mon arrivée, malgré un ciel londonien un peu maussade, il était évident que les vues constituaient le coeur de l’expérience de cet hôtel cinq étoiles. La perspective unique du Shangri‑La The Shard, rendue possible par ses baies vitrées du sol au plafond, permet d’apprécier l’étendue et la magnificence de Londres depuis un point de vue inédit. Si la plupart des clients viennent pour contempler la skyline — comme je l’ai fait — ils prolongent leur séjour pour le soin Shangri‑La, les expériences culinaires, l’attention portée au détail et un service haut de gamme.
À l’hôtel, tout se révèle être à la fois typiquement londonien et élevé, dans les deux sens du terme : le tea time perché au TĪNG, les cocktails signatures au bar GŎNG, ou encore une baignade matinale dans la Infinity Sky Pool qui domine Tower Bridge et la cathédrale Saint‑Paul. Quand est venu le moment de quitter The Shard pour traverser la Manche et rejoindre Paris, je n’ai pu m’empêcher de me remémorer ma première tentative d’enchaîner les deux villes en un seul voyage. À l’époque, pour environ 23 €, j’avais pris un Megabus de nuit de Victoria Coach Station à la gare de Bercy — expérience que je ne recommanderais guère. Cette fois‑ci, j’avais réservé un siège sur une solution beaucoup plus simple, rapide et infiniment plus confortable : l’Eurostar, et en quelques heures j’étais dans la Ville Lumière, impatiente pour la suite : deux nuits au Shangri‑La Paris.
Si vous fermez les yeux et imaginez un hôtel parisien glamour, il ressemble probablement au Shangri‑La Paris, situé dans le 16e arrondissement. L’établissement conjugue un style « à la française rencontre l’Asie » et une importance historique notable : il occupe l’ancienne demeure du prince Roland Bonaparte, petit‑neveu de Napoléon Ier. À la française, le Shangri‑La Paris allie grandiosité et chaleur — hauts plafonds et couloirs de marbre côtoient une végétation soignée, des viennoiseries fraîches partagent l’espace avec des vases d’inspiration Ming, des insignes impériaux et des lustres en cristal. Les cent chambres et suites offrent soit une vue sur l’avenue bordée d’arbres de l’Avenue d’Iéna, soit une vue sur la Tour Eiffel ; si vous avez de la chance (ou si vous le demandez à la réservation), une chambre peut même être dotée d’une terrasse privée pour savourer un espresso et des croissants le matin.
Avant d’arriver à Paris, j’avais fait quelques recherches — essentiellement en parcourant le fil Instagram de l’hôtel et les publications identifiées — et j’avais compris que l’emplacement de cette propriété Shangri‑La, à l’instar de celui de Londres, joue un rôle essentiel dans l’expérience globale. Mon exploration m’a aussi appris que pour apprécier pleinement l’opulence du Shangri‑La Paris, il fallait profiter de deux activités sur place : un soin au luxueux CHI, The Spa, et un dîner soit au Shang Palace, étoilé Michelin, soit à La Bauhinia, où les convives dînent sous la coupole de verre conçue par l’architecte Maurice Gras. Après plusieurs heures de visite et de shopping le dernier jour en Europe, suivies d’un massage réparateur et d’un repas en plusieurs services, je me suis sentie détendue, repue et convaincue qu’il s’agissait de la façon la plus somptueuse dont j’avais jamais vécu Londres et Paris.