Histoire et résilience des Aïnous à Hokkaido
Tous les mercredis, dans le podcast Lost Cultures: Living Legacies, l’animatrice Alisha Prakash, directrice éditoriale adjointe de Travel + Leisure, explore une identité culturelle unique dans le monde et explique comment la découvrir lors de vos voyages. La vision moderne du voyageur sur le Japon se compose souvent de rues animées à Tokyo, de dégustations lentes de saké à Kyoto et de trains si rapides qu’ils filent en un clin d’œil. Mais cette image est bien trop simpliste pour une culture aussi riche en histoire. La réalité est beaucoup plus profonde, complexe et parfois douloureuse, notamment pour les Aïnous, peuple autochtone de la grande île du nord, Hokkaido, et des régions environnantes — une culture qui existait avant même l’idée du Japon moderne.
La situation historique des Aïnous a été marquée par une hostilité considérable, mais les Aïnous ont lutté au fil des siècles pour que leurs générations futures soient entendues. « Quand je parle des Aïnous, surtout de mon intérêt pour la période après la Restauration Meiji, après la création du bureau de colonisation, je ne peux pas vraiment raconter l’histoire sans verser des larmes ou être trop émotive parce que c’est tout simplement tellement triste », confie la professeure Kinko Ito, de l’Université de l’Arkansas à Little Rock, titulaire d’un doctorat en sociologie. Elle ajoute qu’il existe une image des Aïnous comme peuple sans pouvoir, mais que cela est trompeur. Malgré toute l’exploitation, l’oppression et les mauvais traitements subis, « ils ont survécu, et ils ont même prospéré ».
Au prix de milliers d’années d’assimilation forcée, les Aïnous ont pourtant réussi à préserver leur culture, leur langue distincte et leurs histoires orales. Les voyageurs peuvent en apprendre davantage dans des musées et des centres d’apprentissage dédiés qui présentent ces patrimoines matériels et immatériels. « Je vois la valeur de ces institutions comme aidant lentement le gouvernement japonais à faire face à son passé colonial », explique la professeure Kirsten Ziomek, professeure associée d’histoire à l’université Adelphi, titulaire d’un doctorat en histoire japonaise. Selon elle, l’objectif n’est pas d’effacer le passé, mais d’avancer vers une reconnaissance des torts commis et d’une acceptation plus large de la diversité qui compose l’histoire du Japon.
Pour mieux comprendre les Aïnous, écoutez Ito, Ziomek et Prakash approfondir la culture dans Lost Cultures: Living Legacies, disponible sur Apple Podcasts, Spotify, Amazon Music et toutes les plateformes de podcasts. Téléchargez la transcription pour un accès écrit au contenu de l’épisode : Télécharger la Transcription. Le podcast offre un complément audio précieux aux visites sur place et aux expositions muséales, en donnant voix aux chercheurs et aux membres de la communauté aïnoue.
Note de la rédaction : veuillez garder à l’esprit que la transcription disponible n’a pas fait l’objet de notre processus éditorial habituel et peut contenir des inexactitudes ou des erreurs grammaticales. Nous encourageons les auditeurs à consulter également les ressources et les institutions locales dédiées aux Aïnous pour des informations complémentaires et vérifiées. L’intention est d’amplifier les voix et les mémoires, tout en restant conscient des limites des transcriptions non relues.